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Guide du débutant : audio pour le professionnel KNX Partie 2 : hi-fi

Dans ce 2e article d’une série de trois destinée aux professionnels KNX sans formation hi-fi, Simon Buddle se penche sur l’audio haute fidélité.

Dans la continuité du dernier article, dans lequel j’abordais la question de l’audio distribué, nous allons maintenant parler de la Hi-Fi, de ce qu’elle est, et de son intégration dans le monde de KNX. Comme je l’ai mentionné la dernière fois, lorsque j’ai visité le studio de démonstration Naim Audio dans leur usine de Salisbury, j’ai eu une véritable révélation. J’ai alors fait jouer des disques que j’écoutais depuis déjà des années, et cette expérience leur a apporté une clarté, une dynamique et une musicalité nouvelles. Dit simplement, je n’avais jamais entendu un son comparable en émaner, et c’est justement là que réside le sens de la hi-fi. Le terme lui-même remonte aux années 1950, alors qu’il était utilisé pour décrire un équipement audio capable de reproduire fidèlement la musique. Retenez ce mot : fidèlement.

Pour vraiment comprendre la hi-fi, il faut remonter jusqu’au studio d’enregistrement. Le groupe, l’orchestre ou l’artiste veulent créer un certain son. Les musiciens choisissent souvent un studio d’enregistrement en particulier en raison de son « son ». Ce « son » est double : il provient de la pièce dans laquelle ils jouent, c’est-à-dire de son acoustique, et de l’équipement utilisé pour enregistrer la performance. Abbey Road, par exemple, dispose de plus de huit cents microphones différents, dont certains remontent aux années 1920. Les membres d’un groupe de rock’n’roll moderne pourraient ainsi choisir d’utiliser un microphone tel que le Shure Brothers Model 55 datant des années 1950 afin de recréer le son authentique de leurs idoles du rock’n’roll.

Le microphone Shure Brothers Model 55s date de 1951 (source de l’image : Wikipedia).

Ce que je veux dire ici, c’est simplement que le son, sa qualité, c’est quelque chose de très important. La piste audio qui sort finalement d’un studio d’enregistrement a ainsi été enregistrée (probablement de nombreuses fois) avec amour, conçue sur la table de mixage du studio, compressée avant d’être finalement apprêtée pour le consommateur. Et ce ne sont là que quelques un des processus techniques impliqués, parmi une myriade d’autres, trop nombreux pour être cités ici.

C’est à ce stade que nous devons comprendre un fait extrêmement important. Ce que nous avons alors entre les mains, c’est la musique, mais c’est surtout la « meilleure » qu’elle ne sera jamais, à moins qu’elle ne soit remastérisée à un moment donné dans le futur (voir la vidéo YouTube d’Abbey Road ci-dessous). Mais restons avec l’idée qu’il s’agit de la meilleure version. À partir de ce moment, tout n’est que descente pour la musique : sa qualité ne peut que baisser.

Vidéo YouTube TechRadar « Abbey Road Studios partage les secrets d’une musique au son exceptionnel ».

Tout commence à la source

Si vous avez regardé la vidéo d’Abbey Road, vous aurez entendu, au début, la question « Quelle est la partie la plus importante de l’enregistrement de musique ? », et la réponse « La source », c’est-à-dire les musiciens. Et c’est là que commence notre voyage à travers la hi-fi. Nous avons un morceau de musique ; il contient 100 % des informations dont nous disposons et que nous pourrions éventuellement entendre.

La hi-fi est généralement décomposée en trois éléments : l’équipement source (c’est-à-dire le flux numérique, le CD, le tourne-disque, la bande à bobine, etc.), l’amplification et les haut-parleurs. Le travail de n’importe quel composant hi-fi de la chaîne consiste à restituer la musique aussi fidèlement que possible à l’enregistrement original. Sans ajouter de colorations, d’artefacts sonores, ou encore son propre son particulier. Par exemple, les amplificateurs à lampes ont généralement un son bien caractéristique. Vous pouvez bien sûr apprécier ce son, mais il n’est pas vraiment fidèle à l’original.

D’accord, mais nous devons maintenant évoquer cela. Car il existe un débat quant à savoir si écouter de la musique est, ou devrait être, un processus subjectif ou objectif. Vous pouvez adorer le son produit par un ensemble particulier de haut-parleurs, mais ce son est-il fidèle à l’original ? Si vous aimez le son des haut-parleurs, alors je vous suggère d’écouter la musique subjectivement. Quant à moi, mes nombreuses années de travail chez Grahams hi-fi et Linn Products ont implanté dans mon cerveau un logiciel d’écoute objective. C’est pourquoi je veux que mon système reproduise l’original aussi fidèlement que possible et qu’il soit aussi fidèle aux intentions des musiciens au moment de l’enregistrement.

Nous avons donc ici une histoire très précise de la hi-fi. Voici quelques points importants auxquels réfléchir :

Diffusion numérique

Le meilleur son commence toujours par la meilleure source. Dans notre monde, cela signifie probablement un flux numérique. Le service de streaming Tidal (Premium) surpassera toujours les enregistrements qui ont été compressés au format mp3 : avec 1411 kb/s ou 9216 kb/s pour le premier contre 128 kb/s pour le second, il contient tout simplement beaucoup plus d’informations. Si vous écoutez un mp3 de 128 kb/s de faible qualité via quelque chose comme une paire de haut-parleurs B&W Nautilus haut de gamme, vous entendrez clairement à quel point le son est mauvais. Utilisez Tidal, et le son sera transformé. Fait amusant : sur un tourne-disque, la pointe de lecture n’est correctement positionnée, c’est-à-dire à 90° par rapport au sillon, qu’en deux points du disque. Le reste de l’arc constitue un compromis sur la qualité sonore.

Comparaison des débits pour différentes sources audio.

Choisir le bon matériel de reproduction

Choisissez le matériel de reproduction avec soin. Si vous n’êtes pas familier avec les combinaisons d’amplificateurs et de haut-parleurs, je vous recommanderais certainement de demander conseil à un professionnel à ce stade. La plupart des magasins hi-fi offriront des installations audio multipièces, mais ils ne seront probablement pas impliqués dans les installations KNX. Cela signifie que vous pouvez forger une alliance et travailler côte à côte pour offrir au client un excellent système.

Le Nautilus de Bowers & Wilkins, un exemple de haut-parleur haut de gamme.

Conclusion

L’audio multipièce soulève la question de la facilité d’utilisation, alors que la hi-fi, c’est une question de qualité. Nous pouvons très bien avoir des clients qui veulent l’un ou l’autre, ou les deux. Et avec certaines connaissances de base, nous pouvons certainement les aider à satisfaire ces deux désirs. KNX et hi-fi ne sont pas des éléments que je chercherais à intégrer, mais cela ne signifie pas que nous ne devons pas les offrir. La hi-fi côtoie les autres services à très basse tension que nous fournissons, même s’il s’agit d’un créneau plutôt spécialisé. Dans ce domaine, vous auriez tout intérêt à vous associer à un magasin local et à suivre une formation audio auprès d’organisations telles que CEDIA ou Avixa.

Simon Buddle CEng MIET, is a consultant for Future Ready Homes, a specialist in BMS and ELV services system design.

www.futurereadyhomes.com

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